Savoir rester petit est un luxe...

dimanche 15 février 2015

Visage

photo ATF
Vinyl' addict
J'ai appris avec tristesse la mort de Steve Strange, chanteur du groupe Visage qui a marqué mes 80's... L'album Visage est le premier disque vinyle, le premier album que j'ai choisi, que l'on m'a offert, mais que j'ai choisi. Je me souviens parfaitement où, qui me l'a offert et pour quelle circonstance. Bien sur, je l'ai choisi pour la chanson "Fade to Grey" que j'adorais à l'époque (et que j'adore toujours) et que j'avais envie d'écouter en boucle. Je me souviens aussi que l’esthétisme de la pochette m'avait attiré, comme si je savais que je faisais un bon choix. Ce bleu gris, sous plusieurs nuances, ce couple très classe qui danse, les ombres d'un orchestre rétro jazzy dans une vitrine à l'arrière plan... Je devais avoir une douzaine d'années. Je me souviens aussi ne pas avoir été déçu par ce disque dès la première écoute.
Certains sons, les ambiances m'impressionnaient, me plaisaient, sans pouvoir mettre des mots dessus. Oui, la chanson "Fade to grey" me fascinait, cette intro ultra efficace, le morceau qui monte et aussi cette voix de femme qui parle, en français, sur une disque anglais, et ce texte impeccable... Les deux derniers morceaux aussi, "Visa-age" et surtout l'instru "The Steps" dont l'atmosphère a comme préparé le terrain vers mon goût pour la cold wave par la suite.  Le titre "Elegia" de New Order me fera la même impression plus tard. Aujourd'hui, je trouve seulement le morceau "Moon over Moscow" pas terrible, un peu trop kitch.
Je suis bien incapable de dire combien de fois j'ai écouté ce disque... C'est un peu ma madeleine, mon repère dans ma passion pour l'écoute. Cet album m'a suivi partout, dans tous mes déménagements, j'ai toujours fait gaffe à ne pas trop l’abîmer. Je me souviens une (et seule fois) avoir été négligeant, avoir laissé traîner la pochette par terre dans ma chambre... Et elle était comme coincée sous le pied de mon lit. Immense frayeur, mais heureusement le disque était sur la platine, plus de peur que de mal, seulement deux encoches sur le carton.

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